Une assainissement qui a été infligée aux marocains il y a 20 ans est un des dossiers des plus des plus sombres de l’histoire récente du Maroc. A cette époque, durant deux ans, une chasse aux sorcières nationale a été diligentée par les autorités de l’époque avec, à leur tête un Driss Basri omniscient, omnipotent et omniprésent voulant mettre un terme aux fraudes gangrénant le monde des affaires. Après avoir constaté des abus constatés dans les Admission Temporaires ( AT) le rouleau compresseur était mis en action pour mettre fin à la corruption et la contrebande qui sévissaient dans l’économie marocaine.
Deux ans après, par grâce royale, toutes les personnes poursuivies furent libérées et les « affaires » ont repris de plus belle en laissant au passage, des cicatrices indélébiles. Parmi ces affaires, celle du pharmacien Moncef Benabderazik est celle qui illustre le plus les risques de dérive qui existent dans de telles opérations d’assainissement. Poursuivi pour importation illégale de sang dont la qualité avait été considérée non conforme, il avait fait les choux gras de la presse. Mais il y eu également le cas d’autres personnes trainées dans la boue et humiliés.
En réalité, la campagne qui commença par des affaires précises et bien ciblées fut le prétexte à des règlements de compte sous prétexte d’assainissement où les intérêts personnels prirent le dessus sur l’intérêt général. L’improvisation et l’injustice caractérisées s’invitèrent à cette bérézina où les arrestations étaient devenues le lot quotidien. Devant une telle chasse aux sorcières, le ministre des droits de l’Homme, Maitre Mohamed Ziane démissionna avec fracas en plein milieu de cette campagne sauvage qui avait dérapé. Un fait rarissime dans le Maroc de Hassan II. Avec la promulgation de la loi 66-12, c’est ce qui risque d’arriver aux professionnels du bâtiment avec, à leur tête, les architectes. Préparée dans la précipitation, suite à une série d’accidents et d’effondrements malencontreux fruits du circuit « occulte » des autorisations de construire, elle est censée mettre de l’ordre dans les chantiers de construction. Elle fait l’amalgame entre….
Fouad Akalay
Lire l’article complet dans le magazine CDM Chantiers du Maroc n° 145 – Décembre 2016