• GROUPE ARCHIMEDIA
  • NOTRE HISTOIRE
  • ABONNEMENT
  • FAQ
  • CONTACT
Pas de résultat
Voir tous les résultats
Chantiers du Maroc
  • ÉDITORIAL
  • ACTUALITÉS
    • BRÈVES
    • IMMOBILIER
    • FORMATION ET ENSEIGNEMENT
  • ARCHITECTURE
  • CONSTRUCTION DURABLE
    • ENVIRONNEMENT
  • BTP QUI BOUGE
    • PRODUITS, MATERIAUX & NOUVELLES TECHNOLOGIES
    • QUALITÉ, MANAGEMENT & QUALITÉ
  • PAROLES D’EXPERTS
    • INTERVIEWS
    • DOSSIERS THEMATIQUES
Chantiers du Maroc
Pas de résultat
Voir tous les résultats

Chantiers du Maroc
Pas de résultat
Voir tous les résultats
Accueil CONSTRUCTION DURABLE

La pluie apprivoisée

20/02/2021
dans CONSTRUCTION DURABLE, INTERVIEWS
Reading Time: 5 mins read
0 0
0
La pluie apprivoisée
Partager sur FacebookPartager sur TwitterPartager sur LinkedInEnvoyer par mailEnvoyer par Whatsapp

Dans une logique « de sobriété » et de préservation des ressources, le projet Saint-Vincent-de-Paul explore des alternatives à l’évacuation souterraine canalisée des eaux de pluie. Le sol de l’espace public retrouve sa capacité d’absorption. Entretien avec Thierry Maytraud, directeur de l’agence ATM, concepteur du système de gestion des eaux de pluie.

En quoi consiste le projet de gestion des eaux de pluie ?
Thierry Maytraud :
Au lieu de se déverser dans un réseau d’évacuation canalisé, les eaux de pluie sont collectées dans l’espace public : les voies piétonnes et les espaces verts du futur quartier. Elles ruissellent d’abord via des rigoles et des caniveaux, puis dans des noues. Ce sont des canaux peu profonds de pleine terre, densément plantés. Là, les eaux s’infiltrent dans le sol, sont absorbées par la végétation et s’évaporent grâce au soleil et au vent, par un phénomène d’évapotranspiration. A contrario, lors de pluies très intenses, les noues ne peuvent absorber l’intégralité de la pluie. L’eau conflue dans des secteurs temporairement inondables de l’espace public, puis est absorbée, par les plantes ou la terre, suivant le même principe que les noues. La rétention de l’eau dans les espaces publics contribue au foisonnement et à la bonne santé de la végétation. La biodiversité du sol en est confortée, on y retrouve des lombrics et des insectes que le tassement excessif de la terre avait chassés.

En combien de temps les eaux de pluie sont-elles évacuées ?
T.M :
Les pluies courantes – 12 mm par centimètre carré et par jour – sont évacuées en moins de 24 heures. 48 heures sont nécessaires, en revanche pour les pluies décennales, des phénomènes météorologiques très intenses. Dans ces cas, les noues et les zones inondables pourraient ne pas retenir complètement les précipitations. Une petite partie de l’eau collectée coulerait à l’extérieur du quartier, jusqu’à rejoindre, d’un côté, le caniveau de la rue Boissonade et, de l’autre, celui de l’avenue Denfert-Rochereau. Et de là le réseau des égouts. Pourquoi les espaces verts du quartier ne peuvent-ils absorber l’intégralité de la pluie décennale ? Il faut savoir qu’à certains endroits le sous-sol est parcouru de carrières. Pour ne pas les fragiliser, il faut limiter les infiltrations dans ces cavités. Aussi, les noues plantées, lorsqu’elles les surplombent, reposeront sur une strate de matériel imperméable et leur capacité d’absorption s’en trouvera légèrement amoindrie. Le projet demeure malgré tout particulièrement ambitieux : il atteint pratiquement l’objectif du zéro rejet des eaux de pluie dans le réseau d’égouts, avec de rares exceptions ! La gestion à la parcelle des pluies décennales est une nouveauté à Paris, où seules les pluies courantes sont traitées au sein de l’espace publics dans les projets récents.

À quoi ressembleront les secteurs inondables de l’espace public ?
T.M :
Ce sont des espaces multi-usages, parfaitement appropriables par le public : aire de jeux d’enfants, placettes, bosquets… Ils seront à sec l’essentiel du temps, ce qui est important à souligner, donc praticables. Lorsqu’ils sont inondés, ils ne le restent pas longtemps. L’espace public vit en quelque sorte au rythme des saisons et de la météo.

Le repos hivernal de la végétation diminue-t-il l’évapotranspiration des plantes ?
T.M :
Les études ne remarquent pas de grandes différences dans les temps de traitement des eaux de pluie au sein de l’espace public selon la saison. L’activité de la végétation baisse considérablement uniquement en janvier et en février. Pendant ces deux mois, l’action conjointe de l’évaporation et de l’infiltration dans le sol suffit à évacuer les eaux de pluie. Simplement, le temps nécessaire est légèrement plus important que le reste de l’année.

L’espace vert central du futur quartier © Empreinte – Bureau de paysages

Dans cette logique de perméabilité, l’espace public nécessite-t-il des soins particuliers ?
T.M :
Il faut entretenir régulièrement la végétation et, logiquement, éviter l’obstruction des noues par du matériel végétal. Mais, rien de particulier n’est à prévoir pour que le dispositif de gestion des eaux de pluie dans le sol demeure efficace dans le temps. La Ville de Paris a veillé tout au long de son élaboration à ce que l’entretien demeure simple et compatible avec les pratiques courantes des opérateurs.

Le choix du type de végétation est-il influencé ?
T.M :
Le projet est compatible avec une palette végétale extrêmement diversifiée, Elle ne se cantonne pas aux seules essences aquatiques. Il faut rappeler que les espaces publics, y compris les noues, ne seront inondés que rarement. Certes quelques espaces sont plus gourmands en eau que d’autres… La préservation d’un nombre importants des grands arbres préexistants de l’ancien hôpital est un atout pour le projet. Ces sujets de grande taille pompent beaucoup d’eau. Ils nous ont parfois obligé à modifier le tracé des cheminements d’eau, noues et rigoles. Cela fait partie du jeu du projet.

Comment la gestion des eaux de pluie s’organise-t-elle dans les lots privatifs ?
T.M :
Comme pour l’espace public, les eaux de pluie sont gérées à la parcelle, sans rejet dans le réseau d’égout. Elles seront donc absorbées par les toitures végétales et les surfaces de pleine terre situées au sein même des îlots. Les cahiers des charges des concepteurs comportaient des prescriptions claires en ce sens. En cas de pluies exceptionnelles, le surplus d’eau impossible à retenir à la parcelle se déversera dans l’espace public. Le dimensionnement de ses rigoles, noues et zones inondables tient compte évidemment de cette exigence.

Actualité publiée sur P&MA
consulter la source

Article publié sur Construction21 France
consulter la source

LiésArticles

Aucun contenu disponible
+ d'articles

DERNIERS ARTICLES

Villa Ribat bioclimatique – Rabat

Habitat Bioclimatique – Soukouk

Siège social de LSC Engineering Group à Contern, Luxembourg / LSC Immo

Maison Véranda – Inde / Studio PPBA

Icon Urban Living : le nouveau visage du centre-ville de casablanca

Guacamayas, Puerto Madero

INTERVIEW DU MOIS

« Investir dans l’avenir du bâtiment au Maroc » : Noureddine El Azzouzi, directeur général de Saint-Gobain Weber Maroc

par Yasmina Hamdi
2 juin 2025
« Investir dans l’avenir du bâtiment au Maroc » : Noureddine El Azzouzi, directeur général de Saint-Gobain Weber Maroc
DOSSIERS THEMATIQUES

À l’occasion de l’inauguration de la nouvelle usine Saint-Gobain Weber à Agadir et du lancement de l’Académie de formation dédiée...

Lire la suiteDetails

DOSSIER DU MOIS

CEVISAMA 2025 : le salon phare de l’industrie de la céramique et du design

par Yasmina Hamdi
4 février 2025
CEVISAMA 2025 : le salon phare de l’industrie de la céramique et du design
ACTUALITES

Du 24 au 28 février 2025, Valence sera le point de rencontre des professionnels de l’industrie à l'occasion de CEVISAMA,...

Lire la suiteDetails


Chantiers du Maroc (CDM) est le premier magazine de l’actualité du secteur de la construction
et du BTP au Maroc, édité par le Groupe Archimedia

  • GROUPE ARCHIMEDIA
  • NOTRE HISTOIRE
  • ABONNEMENT
  • FAQ
  • CONTACT

INFORMATIONS PRATIQUES

  • S’ABONNER
  • DEVENIR ANNONCEUR
  • DEVENIR CONTRIBUTEUR
  • PARTENARIATS
  • DEMANDES D’EMPLOI
  • OFFRES D’EMPLOI
  • CONTACT

RUBRIQUES

  • ACTUALITES
  • BTP QUI BOUGE
  • CONSTRUCTION DURABLE
  • PAROLES D’EXPERTS
  • AGENDA
  • EDITORIAL
  • ABONNEMENT

© 2025 Chantiers du Maroc - Site web réalisé par Azilstudio

Bienvenue !

Connectez-vous à votre compte ci-dessous

Mot de passe oublié ? S'inscrire

Créer un nouveau compte !

Remplissez les formulaires ci-dessous pour vous inscrire

Tous les champs sont requis. S'identifier

Récupérez votre mot de passe

Veuillez saisir votre nom d'utilisateur ou votre adresse e-mail pour réinitialiser votre mot de passe.

S'identifier

Add New Playlist

Pas de résultat
Voir tous les résultats
  • A PROPOS
  • CONTACT
    • ÉQUIPE
    • CONTRIBUTEURS
  • PARTENAIRES
  • SERVICES
    • DEMANDES D’EMPLOI
    • OFFRES D’EMPLOI
  • ABONNEMENT
  • FAQ
  • MAGAZINE
    • EDITORIAL
  • ACTUALITES
    • ARCHITECTURE
      • PATRIMOINE & URBANISME
      • PROJETS
    • EVENEMENTS
      • RENCONTRES B2B
    • FORMATION ET ENSEIGNEMENT
    • IMMOBILIER
  • BTP QUI BOUGE
    • PRODUITS, MATERIAUX & NOUVELLES TECHNOLOGIES
    • QUALITÉ ET MANAGEMENT
    • HYGIENE & SECURITE
    • DOSSIERS THEMATIQUES
  • CONSTRUCTION DURABLE
  • PAROLES D’EXPERTS
    • INTERVIEWS
    • CHRONIQUES
  • AGENDA

© 2020 Chantiers du Maroc

Notre site utilise des cookies afin de personnaliser le contenu pour vous proposer des services et offres liés à vos centres d'intérêt, gérer les fonctionnalités de notre site et réaliser des analyses statistiques. En poursuivant votre navigation, vous acceptez l’utilisation de ces cookies.