Marc TRENTESEAU
Ambassadeur de Belgique
au Maroc
« Il est important d’impliquer le secteur privé, et d’encourager la recherche scientifique »
M.T : La ville de demain est un sujet essentiel. En feuilletant de vieux documents de la ville de Bruxelles, je suis tombé sur les images des affiches qui avaient été créées vers 1900 et qui avaient trait à l’avenir de Bruxelles en l’an 2000. Sur ces documents, Bruxelles était sillonnée par les prémices d’une autoroute urbaine, qui arrivait jusqu’à la grande Place. Dans une œuvre de l’écrivain Britannique, H.G Wells, ce dernier imaginait un conflit dans un monde futur, qu’il situait aux alentours de 1950 – 1970, et dans ce monde futur il y avait des éoliennes partout. Comme quoi les futurologues ne se trompent pas : les éoliennes sont devenues une réalité au 21ème siècle. Elles contribuent énormément à une énergie durable et non polluante. Tous ces projets et toutes ces questions doivent être évidemment réfléchis car nous sommes tous confrontés à des problèmes de mobilité dans nos villes, qu’il faut résoudre. Nous avons tous les mêmes problèmes liés à l’environnement, à la pollution, des eaux, de l’air… il suffit juste de se souvenir qu’en 1950 un smog à Londres avait tué une centaine de personnes, tellement la pollution de l’air était épouvantable. A l’époque, c’était à cause de l’utilisation massive du charbon dans les foyers. On se souvient des eaux dans les grands fleuves européens, vous tombiez dans la Seine, le Rhin ou dans la Tamise il y 40 à 50 ans ; vous aviez une forte chance d’avoir de très sérieux problèmes de santé. Il est donc important d’impliquer le secteur privé, et d’encourager la recherche scientifique et académique qui peut développer des solutions applicables pour le futur des villes.
Paru dans CDM Chantiers du Maroc n°157 – Janvier 2018
