Contributions du secteur et de la certification aux ODD
Lors de la journée mondiale de l’habitat du 3 octobre 2016, l’ex Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a demandé aux autorités nationales et locales, aux urbanistes et aux collectivités partout dans le monde de continuer à placer le logement au centre de leurs préoccupations. Il a rappelé que « Garantir la dignité et l’égalité des chances pour tous, passe nécessairement par le fait de veiller à ce que les populations aient accès à des logements abordables et convenables ».
Or d’après Vigeo Eiris, spécialisé dans l’évaluation de la Responsabilité sociale et environnementale des organisations, et qui a réalisé une étude sur la capacité des sociétés immobilières européennes à répondre aux ODD, seules 36,8% des sociétés opérant dans le segment résidentiel proposent des offres de biens abordables, tels que des logements destinés à des personnes vulnérables (personnes âgées ou étudiants), ou disent favoriser l’accès à la propriété de personnes à faible revenu ; 21,1% des sociétés développent des logements sociaux. Elles ne sont que 10,5% à proposer des programmes de soutien pour les locataires en détresse financière.
Des certifications, telle NF Habitat HQE développée par Cerqual Qualitel Certification, s’appliquent aussi bien au logement social qu’aux autres segments du logement. En France, plus de 50% des logements sont certifiés dont une grande partie est destinée au logement social. C’est la preuve que le développement durable n’est pas nécessairement réservé aux plus riches.
La santé dans les bâtiments devient un objectif prioritaire dans la mesure où nous passons 80 à 90% de notre temps dans un environnement construit. Les bâtiments doivent être des lieux sains (healthy buidings) c’est à dire dépourvus de polluants, de moisissures, de bactéries, de fibres, etc.
Les nouvelles versions des certifications comme HQE bâtiment durable développée par Certivea, vont encore plus loin. L’individu est au cœur de l’engagement du « mieux vivre », qu’il soit occupant, usager ou riverain. Pour faire progresser la qualité de vie dans les bâtiments et les territoires, le cadre de définition du bâtiment durable identifie trois objectifs :
– Des lieux de vie plus sûrs et qui favorisent la santé – Des espaces agréables à vivre, pratiques et confortables – Des services qui facilitent le bien vivre ensemble.
Le label Osmoz pour sa part, intègre la contribution du bâti et de l’aménagement mais également les politiques de l’entreprise pour le bien être des occupants et la performance de l’organisation. Il s’articule autour de six enjeux sociétaux : hygiène de vie, santé environnementale, démarche collaborative, fonctionnalité, équilibre vie privée & vie professionnelle, communication et lien social.
Les ressources en eau sont en quantité limitée, comme les épisodes réguliers de sécheresse nous le rappellent. Leur préservation est un enjeu essentiel car les activités humaines et la vie naturelle en dépendent, nous rappelle le site de l’observation et de la statistique du Ministère de la transition écologique et solidaire.
Respecter l’environnement, c’est prélever de manière raisonnée les ressources naturelles, nous dit aussi le cadre de référence du bâtiment durable. C’est pourquoi il convient de limiter la consommation d’eau potable, de contribuer à l’optimisation de la gestion du réseau, de récupérer et de gérer les eaux pluviales et grises… Les bâtiments durables économisent la ressource en eau en s’appuyant sur des équipements performants et en récupérant et réutilisant l’eau de pluie.
Assurer une gestion durable de l’eau, c’est également contribuer à un meilleur cycle de l’eau par la végétalisation et la moindre imperméabilisation des surfaces.
Ces différents critères sont pris en compte dans les certifications type HQE.
En France, les bâtiments résidentiels et tertiaires consomment 44% de l’énergie utilisée. Les consommations énergétiques des bâtiments sont liées à leur utilisation : chauffage et climatisation, production d’eau chaude, éclairage. Pour les réduire, il faut à la fois construire des bâtiments neufs basse consommation et rénover le parc existant, dont les deux tiers datent d’avant le premier choc pétrolier − donc sans aucune exigence environnementale.
Ces rénovations doivent porter sur une isolation efficace, des équipements performants et l’utilisation d’énergies renouvelables. Le secteur du bâtiment est engagé sur cette voie de manière continue. La loi sur la Transition énergétique fixe des objectifs ambitieux d’ici à 2030 : réduire les consommations d’énergie de 20% (par rapport à 2012), et porter la part des énergies renouvelables à 32% de la consommation.
La performance énergétique permet de répondre aux enjeux d’épuisement des ressources, de diminution des gaz à effet de serre et d’économie de charge pour l’utilisateur. Les postes de consommation considérés par la règlementation thermique sont à ce jour, le chauffage, l’eau chaude sanitaire, le refroidissement, l’éclairage et les auxiliaires.