• GROUPE ARCHIMEDIA
  • NOTRE HISTOIRE
  • ABONNEMENT
  • FAQ
  • CONTACT
No Result
View All Result
Chantiers du Maroc
  • ÉDITORIAL
  • ACTUALITÉS
    • BRÈVES
    • IMMOBILIER
    • FORMATION ET ENSEIGNEMENT
  • ARCHITECTURE
  • CONSTRUCTION DURABLE
    • ENVIRONNEMENT
  • BTP QUI BOUGE
    • PRODUITS, MATERIAUX & NOUVELLES TECHNOLOGIES
    • QUALITÉ, MANAGEMENT & QUALITÉ
  • PAROLES D’EXPERTS
    • INTERVIEWS
    • DOSSIERS THEMATIQUES
Chantiers du Maroc
No Result
View All Result

Chantiers du Maroc
No Result
View All Result
Home ARCHITECTURE

Le béton armé peut, lui aussi, souffrir de « cancer »

14/12/2018
in ARCHITECTURE, BTP QUI BOUGE, INTERNATIONALES
Reading Time: 6 mins read
0 0
0
béton armé

béton armé

Partager sur FacebookPartager sur TwitterPartager sur LinkedInEnvoyer par mailEnvoyer par Whatsapp

La qualité du béton était-elle en cause dans l’effondrement du pont de Gênes – dont le viaduc était constitué d’un tablier à poutres en béton armé de 484,3 mètres de longueur – ? L’enquête le dira. C’est en tout cas l’occasion de se poser la question de la solidité, et de la durabilité, du béton armé.

Utilisé seul, le béton est un matériau de construction extrêmement durable. Le magnifique Panthéon de Rome, la plus grande coupole en béton non armé du monde, est en excellent état depuis presque 1 900 ans. Pourtant, de nombreuses structures en béton remontant seulement au siècle dernier – ponts, autoroutes et immeubles – s’effritent et beaucoup autres, construites depuis 2001, seront obsolètes avant la fin du XXIe siècle.

Compte tenu de la durée de vie des structures anciennes, cela peut sembler curieux. La différence essentielle réside dans l’utilisation moderne des armatures en acier, appelées barres d’armature, que l’on dissimule dans le béton. L’acier contient principalement du fer et ses propriétés inaltérables font qu’il rouille. Une réalité difficile à détecter et coûteuse à réparer, qui impacte la durabilité des structures.

Si certaines réparations peuvent se justifier par la volonté de préserver l’héritage architectural des constructions emblématiques du XXe siècle, comme celles de Franck Lloyd Wright, on peut se demander si elles seront abordables et désirables pour la grande majorité des structures. L’écrivain Robert Courland, dans son livre Concrete Planet, estime les coûts de réparation et de reconstruction des infrastructures en béton à plusieurs milliards de dollars aux seuls États-Unis, un coût imputé aux futures générations.

Au XIXe siècle, le renforcement de l’acier a été une innovation spectaculaire. Les barres d’acier augmentent en effet la résistance et permettent de construire de longues structures en porte-à-faux et des dalles plus minces et moins soutenues, ce qui accélère les temps de construction puisqu’il faut moins de béton pour couler de telles dalles.

Ces qualités, vantées par l’industrie du béton de manière autoritaire et parfois hypocrite au début du XXe siècle, ont contribué à sa popularité.
Le béton armé est en concurrence avec des technologies de construction plus durables, telles que les structures en acier ou les briques et mortiers traditionnels. Il a été remplacé, aux quatre coins du monde, par des solutions respectueuses de l’environnement et à faible teneur en carbone, comme les briques de terre crue et le pisé, des pratiques historiques qui pourraient être aussi plus durables.

Une durée de vie de 100 ans, maximum
Les ingénieurs du début du XXe siècle pensaient que les structures en béton armé dureraient très longtemps, peut-être un millénaire. En réalité, leur durée de vie est plus proche des 50-100 ans, et parfois moins. Les codes et les politiques du bâtiment exigent en général que les constructions aient une durée de vie de plusieurs décennies, mais ils peuvent commencer à se détériorer au bout de 10 ans seulement.

De nombreux ingénieurs et architectes soulignent les affinités naturelles entre l’acier et le béton, qui présentent des caractéristiques de dilatation thermique similaires. L’alcalinité du béton peut aussi aider à inhiber la rouille. Mais un manque de connaissances sur leurs qualités composites existe en ce qui concerne par exemple les changements de température liés à l’exposition au soleil.
Les alternatives au béton armé (tels que l’acier inoxydable, le bronze d’aluminium et les composites de fibres-polymères) ne sont pas encore largement utilisées. Le faible coût des armatures en acier est attractif pour les développeurs mais de nombreux urbanistes et développeurs ne prennent pas en compte les frais plus importants de maintenance, de réparation ou de remplacement.
Des technologies capables de résoudre le problème de la corrosion de l’acier, comme la protection cathodique où l’intégralité de la structure est connectée à une anode antirouille, existent – comme existent également de nouvelles méthodes pour contrôler la corrosion, par des moyens électriques ou acoustiques.
Une alternative consiste à traiter le béton avec un composé antirouille, bien que celui-ci puisse s’avérer toxique et inadapté pour les bâtiments. De nouveaux inhibiteurs non toxiques ont aussi vu le jour, y compris des biocomposites à base de bambou et des « biomolécules » dérivées de bactéries.
Cependant, aucun ne peut résoudre le problème inhérent à l’utilisation de l’acier dans le béton, à savoir qu’il diminue son grand potentiel de durabilité.

Coûts environnementaux
Les répercussions sur la planète sont graves. Le béton est la troisième cause de production d’émissions de CO2, après les automobiles et les centrales à charbon. La fabrication de ciment représente à elle seule environ 5 % des émissions mondiales de CO2. Le béton constitue également la part la plus importante de déchets de construction et de démolition, et environ un tiers de tous les déchets mis en décharge.

Son recyclage, difficile et coûteux, réduit sa résistance et peut catalyser des réactions chimiques qui accélèrent sa dégradation. Le monde doit réduire sa production de béton mais cela nécessitera de construire des structures plus durables. Dans un article récent, j’ai avancé l’idée que l’utilisation généralisée du béton armé était peut-être due à une vision traditionnelle, dominante et finalement destructrice du caractère inerte de la matière. Or le béton armé ne l’est pas vraiment.

Généralement perçu comme un matériau semblable à la pierre, monolithique et homogène, il s’agit en fait d’un mélange complexe de calcaire cuit, de matériaux argileux et d’une grande variété d’agrégats rocheux ou sableux. Le calcaire lui-même est une roche sédimentaire faite de coquillages et de coraux, dont la formation est influencée par de nombreux facteurs biologiques, géologiques et climatologiques.
Cela signifie que les structures en béton, malgré leurs qualités pierreuses superficielles, sont faites des squelettes de créatures marines retenus dans la roche auxquelles il faut des millions d’années pour vivre, mourir et former du calcaire. Cette échelle de temps contraste fortement avec la durée de vie des bâtiments contemporains.

L’acier est souvent qualifié d’étant inerte et résistant. Des termes tels que « l’âge du fer » suggèrent une durabilité ancienne, bien que les artefacts de l’âge du fer soient relativement rares dans la mesure où ils rouillent. Si l’acier de construction est visible, il peut être entretenu, par exemple le pont du port de Sydney qui ne cesse d’être repeint.

« Cancer » du béton
Cependant, intégré dans le béton, il est caché et secrètement actif. L’humidité pénétrant dans des milliers de minuscules fissures crée une réaction électrochimique. Une extrémité de la barre d’armature devient une anode et l’autre une cathode, formant une « batterie » qui alimente la transformation du fer en rouille. La rouille peut dilater la barre jusqu’à quatre fois sa taille, élargir les fissures et forcer le béton à se fracturer dans un processus appelé écaillage, plus connu sous le nom de « cancer du béton ».

Il faut donc que nous changions notre façon de penser pour reconnaître le béton et l’acier comme des matériaux dynamiques et actifs. Il ne s’agit pas de changer les faits, mais plutôt de réorienter notre manière de comprendre et d’agir sur ces faits. Eviter le gaspillage, la pollution et la reconstruction inutile requiert une réflexion capable de s’affranchir des notions de temps, et cela est particulièrement vrai pour les secteurs du bâtiment et de la construction.

L’effondrement des civilisations passées nous montre la conséquence d’une réflexion à court terme. Faute de nous concentrer sur la construction de structures capables de résister à l’épreuve du temps, nous nous retrouverons avec des artefacts massifs et à l’abandon qui ne remplissent pas plus leur objectif initial que les statues de l’île de Pâques.

SOURCE : Traduit de l’anglais par Karine Degliame-O’Keeffe pour Fast for Word
Cet article a d’abord été publié sur le site The Conversation

 

Related Posts

Siège social de LSC Engineering Group à Contern, Luxembourg / LSC Immo
NOUVEL ESPACE

Siège social de LSC Engineering Group à Contern, Luxembourg / LSC Immo

16 juillet 2025
ACTUALITES

BIM et intelligence artificielle : l’architecture d’une nouvelle culture de la construction

20 juin 2025
Robobat explore le futur du BTP avec le BIM et l’IA
ACTUALITES

Robobat explore le futur du BTP avec le BIM et l’IA

27 mai 2025
Lancement d’un cycle de webinaires par le CNOA
ACTUALITES

Lancement d’un cycle de webinaires par le CNOA

13 mai 2025
Load More

DERNIERS ARTICLES

Villa Ribat bioclimatique – Rabat

Habitat Bioclimatique – Soukouk

Siège social de LSC Engineering Group à Contern, Luxembourg / LSC Immo

Maison Véranda – Inde / Studio PPBA

Icon Urban Living : le nouveau visage du centre-ville de casablanca

Guacamayas, Puerto Madero

INTERVIEW DU MOIS

« Investir dans l’avenir du bâtiment au Maroc » : Noureddine El Azzouzi, directeur général de Saint-Gobain Weber Maroc

by Yasmina Hamdi
2 juin 2025
« Investir dans l’avenir du bâtiment au Maroc » : Noureddine El Azzouzi, directeur général de Saint-Gobain Weber Maroc
DOSSIERS THEMATIQUES

À l’occasion de l’inauguration de la nouvelle usine Saint-Gobain Weber à Agadir et du lancement de l’Académie de formation dédiée...

Read moreDetails

DOSSIER DU MOIS

CEVISAMA 2025 : le salon phare de l’industrie de la céramique et du design

by Yasmina Hamdi
4 février 2025
CEVISAMA 2025 : le salon phare de l’industrie de la céramique et du design
ACTUALITES

Du 24 au 28 février 2025, Valence sera le point de rencontre des professionnels de l’industrie à l'occasion de CEVISAMA,...

Read moreDetails


Chantiers du Maroc (CDM) est le premier magazine de l’actualité du secteur de la construction
et du BTP au Maroc, édité par le Groupe Archimedia

  • GROUPE ARCHIMEDIA
  • NOTRE HISTOIRE
  • ABONNEMENT
  • FAQ
  • CONTACT

INFORMATIONS PRATIQUES

  • S’ABONNER
  • DEVENIR ANNONCEUR
  • DEVENIR CONTRIBUTEUR
  • PARTENARIATS
  • DEMANDES D’EMPLOI
  • OFFRES D’EMPLOI
  • CONTACT

RUBRIQUES

  • ACTUALITES
  • BTP QUI BOUGE
  • CONSTRUCTION DURABLE
  • PAROLES D’EXPERTS
  • AGENDA
  • EDITORIAL
  • ABONNEMENT

© 2025 Chantiers du Maroc - Site web réalisé par Azilstudio

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password? Sign Up

Create New Account!

Fill the forms below to register

All fields are required. Log In

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Add New Playlist

No Result
View All Result
  • A PROPOS
  • CONTACT
    • ÉQUIPE
    • CONTRIBUTEURS
  • PARTENAIRES
  • SERVICES
    • DEMANDES D’EMPLOI
    • OFFRES D’EMPLOI
  • ABONNEMENT
  • FAQ
  • MAGAZINE
    • EDITORIAL
  • ACTUALITES
    • ARCHITECTURE
      • PATRIMOINE & URBANISME
      • PROJETS
    • EVENEMENTS
      • RENCONTRES B2B
    • FORMATION ET ENSEIGNEMENT
    • IMMOBILIER
  • BTP QUI BOUGE
    • PRODUITS, MATERIAUX & NOUVELLES TECHNOLOGIES
    • QUALITÉ ET MANAGEMENT
    • HYGIENE & SECURITE
    • DOSSIERS THEMATIQUES
  • CONSTRUCTION DURABLE
  • PAROLES D’EXPERTS
    • INTERVIEWS
    • CHRONIQUES
  • AGENDA

© 2020 Chantiers du Maroc

Notre site utilise des cookies afin de personnaliser le contenu pour vous proposer des services et offres liés à vos centres d'intérêt, gérer les fonctionnalités de notre site et réaliser des analyses statistiques. En poursuivant votre navigation, vous acceptez l’utilisation de ces cookies.