Face à la dégradation de certains édifices dans la ville de Rabat, les autorités locales ont dressé un bilan précis des bâtiments menaçant ruine (BMR). Avec plus de 1 150 structures recensées, dont la majorité fait l’objet d’un suivi, ce rapport met en lumière les efforts entrepris pour sécuriser le tissu urbain, tout en soulignant les défis restant à relever en matière de traitement et de réhabilitation.
La préfecture de Rabat fait face à une problématique persistante liée à l’état de vétusté de certains bâtiments menaçant ruine (BMR), représentant un risque important pour la sécurité des habitants et la salubrité urbaine. Une classification précise a été établie pour faciliter leur suivi et leur traitement.
Classification et statistiques
Les bâtiments ont été classés en quatre catégories (B1 à B4), selon le degré de menace et les besoins d’intervention :

État d’avancement du traitement
À ce jour, les actions concrètes menées sur le terrain ont permis la démolition ou le traitement de 12 bâtiments identifiés comme menaçant ruine. Ces interventions visent à prévenir les risques pour la population et à améliorer la sécurité dans les quartiers concernés.
Par ailleurs, 50 bâtiments ont obtenu une autorisation officielle d’intervention, permettant ainsi aux propriétaires ou aux autorités compétentes de procéder aux travaux nécessaires, qu’il s’agisse de réhabilitation ou de démolition.
En complément, d’autres autorisations ont été délivrées, réparties notamment entre les différentes catégories de bâtiments. Ainsi, 29 autorisations concernent des bâtiments de catégorie B2, tandis que 45 autres ont été attribuées à des bâtiments classés en catégorie B3. Ces chiffres témoignent d’une dynamique progressive dans la gestion de cette problématique urbaine.
Observations générales
Actuellement, 83 % des bâtiments identifiés font l’objet d’un suivi ou de plans de traitement, ce qui reflète une avancée significative dans la gestion du risque. La catégorie B4, la plus concernée en nombre, affiche le meilleur taux de suivi avec 612 bâtiments sur 662.
Cependant, l’assistance concrète reste insuffisante, avec seulement 124 cas pris en charge, malgré le volume élevé de bâtisses nécessitant une intervention.
Contrat d’assistance architecturale mis en place
Dans le cadre de la mission de préservation du patrimoine bâti et de la sécurité publique, ce contrat porte sur une assistance architecturale relative à des bâtiments menaçant ruine. Il est conclu sous la forme d’un contrat négocié, conformément aux dispositions en vigueur au Maroc, et s’inscrit dans les orientations de la commande publique : https://cnoa.ma/s/a/library/2025-04-30/803154cd-af96-446a-8f5a-2814fdca27c2.pdf
La gestion des bâtiments menaçant ruine dans la préfecture de Rabat est en cours, avec des efforts significatifs déjà réalisés en termes de planification et de délivrance d’autorisations. Néanmoins, le rythme de traitement effectif (démolition ou réhabilitation) reste encore limité, nécessitant une mobilisation accrue des ressources pour garantir la sécurité urbaine.