En 2020, le monde aura certainement sa première ville flottante ; et ce en Polynésie. Il s’agit d’un projet qui serait à la fois une prouesse technique, un laboratoire écologique grandeur nature et un manifeste architectural inspiré du « libertarisme ».
Dans les faits, l’association Seasteading Institute a posé en janvier un premier jalon pour la construction d’une ville artificielle maritime, ancrée au large des côtes polynésiennes. Pour conforter ce grand pas, un protocole d’entente a été signé le 13 janvier entre la Polynésie française et le directeur exécutif de l’association à San Francisco. Ce projet consiste à développer à l’horizon 2020 un ensemble d’habitations flottantes censées être écologiquement autonomes.
Selon le site Tahiti-infos.com, le prototype du « Floating Island Project » pourrait coûter entre 30 et 50 millions de dollars. Selon un communiqué du Seasteading Institute, la « ville » se composerait de « deux ou trois plates-formes flottantes » reliées entre elles et ancrées au fond « des eaux calmes du lagon ».
Les financiers de ce grand projet ne sont autres que Peter Thiel, fondateur de la plate-forme de paiement en ligne PayPal et l’activiste Patri Friedman, petit fils de l’économiste libéral Milton Friedman.
Paru dans CDM Chantiers du Maroc n°148 – Mars 2017