On peut tout mettre dans un conteneur. C’est aussi valable pour les bâtiments tertiaires de l’îlot A5 de la Marina Casablanca dont le parti architectural dispose les blocs sous formes de conteneurs légèrement décalés. Les grandes portées que permettent les planchers précontraints, les doubles vitrages aux films solaires incorporés et les planchers techniques permettent, à l’instar de ces boites qui sillonnent les océans, une grande flexibilité d’usage.
L’îlot A5 du projet Marina Casablanca accueille un ensemble immobilier tertiaire programmé dans un aménagement urbain mixte, contenu au sud par le boulevard Abderrahmane, au nord par le rivage atlantique, à l’est par la Grande Mosquée Hassan II et à l’ouest par le port de Casablanca. Le projet est conçu comme une composition de boites en équilibre les unes sur les autres, sensiblement déplacées de façon à suggérer la dynamique et la légèreté, à la manière d’une sculpture de « conteneurs » superposés dans un site portuaire.
Chacun de ces blocs organisés autour d’un noyau central compact accueille des plateaux de bureau optimisés, bénéficiant d’un large point de vue sur l’océan au nord, et sur la ville au sud. Les « conteneurs », dont les façades sont généreusement vitrées au nord et au sud (moyennant des protections solaires appropriées) et ponctuellement percées sur leurs joues latérales est et ouest, mettent en relation visuelle et symbolique les deux grands paysages casablancais, urbain et maritime, à travers ce « tube » habité.
L’anatomie des façades, conçues conjointement avec le consultant spécialisé Van Santen, permet à la fois de maîtriser la cohérence et la faisabilité de ce concept et la mise en oeuvre des objectifs de performance énergétique à travers des solutions techniques de façades adéquates.
Par G3A
© Stefano Berca
Paru dans A+E Architecture et environnement au Maroc #Juillet – Septembre 2014