Le projet de restructuration et d’extension de la base hélicoptère pour la sécurité civile à Nîmes Garons est un projet relativement complexe au regard de deux contraintes majeures.
Tout d’abord le fait que les travaux devaient être réalisés sans interruption de l’activité de maintenance des hélicoptères demandant une rigueur extrême dans le cloisonnement des zones de chantier et le phasage des travaux, ensuite au regard des enjeux environnementaux classé en BBC et Très Haute Performance Energétique (TPHE). A cela s’ajoute une disparité des entités bâties dans le terrain qui nécessitaient la mise en place première d’une cohérence de site.
L’ensemble des propositions vise ainsi à répondre à ces contraintes, au programme et optimiser le fonctionnement du site. Ainsi le projet prend pour base de réponses deux axes essentiels. Le premier est celui de la logique d’organisation du site. Avec la création de bâtiments neufs qui dans leur implantation cherchent à unifier l’ensemble et offre une meilleure compacité bâtie. Ainsi l’extension à proprement parler du hangar principal prend place de manière continue dans le volume existant pour laisser la possibilité d’extension du coté Est du bâtiment. La continuité des volumes laisse également la possibilité de transformer cette zone de formation en zone de maintenance suivant le même scénario que le programme actuel. De par sa forme, un éclairage zénithal est recherché, il est orienté au Nord et permet d’optimiser le confort d’éclairement mais aussi d’assurer une meilleure gestion thermique du bâtiment.
Les architectes se sont attachés à démontrer que les dispositifs architecturaux mis en oeuvre avaient pour objectifs de répondre aux attentes environnementales avant toute mise en place de systèmes techniques spécifiques.
C’est par une justesse d’implantation, une logique de disposition des ouvertures pour la ventilation naturelle et de vitrage pour les apports thermiques et éviter les surchauffes, mais aussi par un travail sur la mise en épaisseur de la peau des brises soleil que de nombreux objectifs sont atteints. Ces derniers assurent une régulation thermique, mais sont aussi support de la signalétique ce qui garantie une homogénéité architecturale à l’ensemble et offre la constitution d’une identité.
« Ainsi nous souhaitons démontrer que tout programme, même s’il ne s’agit que de hangars, doit être un engagement architectural afin de construire au-delà d’un outil de travail performant un véritable lieu de vie pour les utilisateurs. Enfin, l’architecture doit être en premier lieu le garant de la qualité environnementale avant la mise en place de dispositifs techniques. L’espace, la matière, la lumière sont les matériaux de base à mettre en oeuvre. C’est au travers de ces volontés que nous avons réalisé l’extension de la base hélicoptère de la sécurité civile à Nîmes Garons » nous ont confié les maîtres d’oeuvre.
Par NBJ ARCHITECTES
© Paul KOZLOWSKI
Paru dans A+E Architecture et environnement au Maroc #Juin 2014
