Selon l’Agence internationale de l’énergie, qui prédit une forte accélération dans le secteur, les éoliennes offshore offrent un « potentiel quasi illimité ».
Dans la mer du Nord, entre les Ferries rejoignant le Royaume-Uni et les porte-conteneurs, le spectacle est saisissant. Les éoliennes s’étendent à perte de vue : plus de 250 mâts, dont certain s’élèvent au-delà de 200 mètres, répartis sur neuf parcs voisins qui s’étendent sur une bande longue d’une trentaine de kilomètres.
Encore à ses débuts et très peu développé, l’éolien en mer représente seulement que 0,3 % de l’électricité produite dans le monde, mais il offre « un potentiel quasi-illimité », avance Fatih Birol, directeur de l’Agence internationale de l’énergie. Cette organisation prédit ainsi une forte accélération des investissements dans le secteur, d’ici 2040, l’éolien offshore pourrait même devenir la première source d’électricité sur le vieux-continent.
Cet essor va être porté par la forte baisse des coûts. L’éolien en mer présente en effet plusieurs avantages. D’abord, les vents sont plus réguliers et plus forts. Les éoliennes peuvent en outre être plus grandes, permettant d’aller chercher des vents plus intenses. Ces deux éléments se traduisent par un facteur de charge plus important. Au large de Zeebruges, les 44 éoliennes de Norther tournent ainsi à pleine puissance « près de la moitié du temps », assure Tom de Clerck, le responsable du parc. De quoi compenser des coûts d’installation plus élevés que sur terre.
Paru dans CDM Chantiers du Maroc n°179 – Janvier 2020