La première forêt urbaine en Tunisie vient de voir le jour dans la capitale Tunis. Il s’agit d’une zone boisée de 3 hectares, équipée d’infrastructures de repos en bois et d’un point de vente de produits de terroir. Doté d’un budget de 200 000 dinars, ce projet, dont les responsables tiennent à préciser qu’il ne s’agit pas d’un parc urbain « mais plutôt une forêt, dont l’aspect naturel sera sauvegardé’ ne sera pas doté de cafés, ni de restaurants et encore moins de locaux commerciaux classiques ».
Le seul point de vente dans cet espace vert sera réservé aux produits de terroirs des femmes rurales, une sorte de coopérative. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre de l’économie solidaire et de l’approche participative et de responsabilisation des habitants pour qu’ils protègent eux mêmes la forêt.
« Le fait d’investir dans les espaces verts rend les villes des lieux de vie plus durables, résilients, sains, équitables et agréables », avait souligné l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à l’occasion de la Journée internationale des forêts (21 mars 2019).
Outre leur contribution à l’accroissement de la biodiversité les zones boisées, les forêts et les arbres dans les villes et leurs périphéries permettent le stockage du carbone et l’élimination des polluants atmosphériques en plus de la restauration des sols dégradés et la prévention des sécheresses et des inondations.
En ombrageant et en refroidissant l’air dans les zones urbaines, les arbres et les forêts contribuent à réduire les températures extrêmes et atténuent ainsi les effets du changement climatique. En effet, les arbres correctement placés autour des bâtiments réduisent de 30% les besoins en climatisation. Dans les climats froids, en protégeant les maisons contre le vent, ils aident à économiser de 20 à 50% l’énergie utilisée pour le chauffage.
Paru dans CDM Chantiers du Maroc n°172 – Mai 2019